Bien choisir son appareil auditif
Les aides auditives se sont largement perfectionnées et diversifiées, il est maintenant possible de trouver des appareils performants à des prix abordables. Mais entre les offres en ligne et les boutiques en ville, il peut être difficile de s’y retrouver.
Un large choix d’appareils de plus en plus fiables
Ainsi le prix d’un appareil auditif est lié à la technologie utilisée, mais aussi au service apporté à l’usager qui peut comprendre un ou plusieurs bilans auditifs, la mise au point (réglages) ainsi que l’entretien tout au long de l’année. La prise en charge par l’assurance maladie et les complémentaires santé reste minoritaire, de l’ordre de 20 à 30 %. Sachant que les appareils d’entrée de gamme vont de 300 à 600 euros et les plus perfectionnés autour de 2000 euros, le coût final reste élevé. Et encore faut-il bien songer à obtenir une prescription par un médecin ORL pour obtenir une part du remboursement.
Le choix de l’appareil va dépendre en premier lieu du degré de surdité. Trois grandes familles d’appareils sont à envisager : les contours d’oreilles, les intra-auriculaires et les appareils à conduction osseuse.
Les différents degrés de surdité
L’audiogramme tonal permet de préciser le degré de surdité : la déficience auditive légère (perte de 20 à 40 décibels), déficience auditive moyenne (perte de 40 à 70 décibels) et la déficience auditive sévère (perte de 70 à 90 décibels). La surdité profonde nécessite elle d’autres approches en fonction de son origine. L’audiomètre émet des sons sur une large plage de fréquences et permet de préciser pour chacune d’elles les seuils de perception. L’opération doit être conduite sur les deux oreilles.
Chaque profil d’audiogramme va ainsi permettre de proposer l’appareillage le plus adapté. Il est vivement conseillé d’équiper les deux oreilles pour ne pas créer un déséquilibre de l’audition et s’assurer le meilleur confort dans tout environnement sonore.
De nouvelles possibilités pour les acouphènes
Les acouphènes sont des sensations auditives (sifflement, bourdonnement, tintement ou encore chuintement) qui ne sont pas liées à un son extérieur. La cause de ces sensations n’est que partiellement connue, tout comme les mécanismes neurologiques sous-jacents. Il pourrait s’agir d’une tentative du cerveau de compenser une perte d’audition en augmentant une activité de reconstitution de sons, ou encore d’un dysfonctionnement du système auditif central. Dans ce dernier cas, les causes premières seraient variées : traumatisme sonore, tumeur, traumatisme crânien ou barotraumatisme (accident de décompression), prise de médicaments ototoxiques, otosclérose, maladie de Lyme, maladie de Menière, utilisation trop importante d’écouteurs.
Environ 10 % de la population européenne serait touchée par les acouphènes. Une stratégie largement utilisée consiste à masquer la sensation auditive pas un environnement sonore (musique douce), mais aussi en incluant une fonction simulatrice de bruits dans les appareils auditifs. Les résultats sont alors encourageants, la majorité des personnes atteintes ne perçoivent plus les acouphènes avec les appareils auditifs adéquats.